JAPON

HIROSHIMA

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Contrleur dans wagon du train Shikanzen. Photo: Gil Giuglio/Photo-tourisme.com
Intérieur du train Shikanzen. Photo: Gil Giuglio/Photo-tourisme.com

S’il existe un pays qui tout à la fois évoque l’exotisme, les mystères de l’Asie, la modernité et un art de vivre à la recherche du rafinnement ultime, c’est bien le Japon. S’il existe une ville qui évoque un tournant dans l’histoire moderne de l’humanité, c’est bien Hiroshima.

 

Un cinquantaine de tours du monde à l’actif et je n’avais pas encore visité l’Empire du Levant. Je commence par Hiroshima. C’est chose faite !

Récit des premiers jours de voyage

« …Un vent divin lui donne des ailes pour accomplirrr…. sa mission…  Regarde le descendre du ciel… Ka-hamikaze Kamikaze Hey, ka-hmikaze… ». C’est avec cette chanson et une bonne dose de clichés qui me trottent en tête, que l’Airbus me dépose à l’aéroport international de Kansaï près d’Osaka. Formalités d’usages, sortie de l’aéroport international et voici… l’esplanade de la Défense ! Le Japon est moderne, je m’en doutais. Dans cet urbanisme contemporain, je dois trouver un train située sous l’aérogare. 

 

Premières occasions de me rendre compte qu’au Japon on parle japonais, on écrit  japonais… et puis c’est tout ! Heureusement, ce narcissisme linguistique est compensé par un avenant et une serviabilité peu communs. À l’aide de sourires et de mimiques amicales, je vérifie encore un fois que ne pas partager la même langue, aide paradoxalement au rapprochement entre les peuples tellement il faut donner de soit.  Je n’ai donc aucun mal à trouver l’interminable escalier mécanique qui me descend pile sur le quai où le Shinkansen pour Hiroshima m’attend.

Le Shinkanzen

Le Shinkanzen. Ce fameux rapide de l’ouest, long serpent qui a sifflé quelques bons contrats à notre TGV. 

Depuis le quai, en attendant d’embarquer et en observant la bête longiligne et blanche presque immaculée, je me demande si le décalage horaire n »est pas la cause d’une hallucination : tous les sièges à l’intérieurs des wagons tournent sur eux-même à 90°.   Les sensibles au mal des transports n’ont plus à se soucier du sens de la marche. Tout les sièges son a coup sûr orientés vers le sens de la marche du train. Formidable !

 

Presque 2 heures après, en comptant le transfert qui m’a largement laissé le temps d’acheter un bento à la gare d’Osaka, le train arrive enfin à Hiroshima. 

Train Shinkenzen à quai
Le Shinkanzen à quai dans Central Station à Hiroshima. Photo : Gil Giuglio

La ville d'Hiroshima

Voici le chef lieu de la Préfecture du même nom. Plus d’un million de japonais vivent ici et on compte 1000 habitants par kilomètre carré. Sur l’échelle des villes équivalentes dans le monde, c’est énorme. Bordé au sud par la mer intérieure de Seto et au nord par les montagnes de Chugokun, on dit que la région regroupe ce qu’il y a de plus beau au Japon. 

 

Malgré ces chiffres, la presque mégapole n’est pas encombrée de grattes-ciels qui illustrent Tokyo ou Osaka. Pas de répliques lumineuses de Time Square ou de Piccadily Circus dans l’hyper centre. Non, il y a des lumières, il y a des enseignes, mais rien de violent. Ici c’est plutôt des lampions rouges en papiers que des enseignes faites de leds. Même si la ville  a été reconstruite avec un urbanisme pragmatique qui s’articule sur des angles droits et des larges avenues rectilignes, les très anciens tramways qui les empruntent, donnent à Hiroshima un agréable air « d’ancien temps ». 

 

Comme quoi, on peut subir l’un des plus terrible acte de guerre et apparaître un demi siècle plus tard comme une ville aboutie et riche d’une belle ambiance qui lui est propre. Un peu comme si rien de grave ne s’était vraiment passé ici les 100 dernières années.

Le Musée du Mémorial pour la Paix.

Hiroshima est et restera la première ville sur laquelle fut larguée une bombe atomique. Cet événement extraordinaire lui interdit de tomber dans l’oubli. Le parc Mémorial pour la Paix, c’est la pierre angulaire de cette Mémoire. Une grande esplanade sur laquelle on entre presque en recueillement. Ici, plus qu’ailleurs, la sécurité toujours très discrète veille à la bonne tenue des visiteurs. Pas de cigarette, pas de jeux de ballon ou de skate-board, le souvenir est bien trop grave. À l’intérieur sur un seul niveau, l’espace muséographie (un deuxième étage est en préparation) rassemble témoignages audios, visuels, données chiffrées, maquettes, vêtements brûlés, lettres, poèmes, objets fondus par la chaleur… foison de témoignages poignants vécus par les habitants qui ont survécu ou pas au souffle de la Bombe.

Personne. devant bombe. atomique
À l'intérieur du Mémorial de la Paix d'Hiroshima, une réplique de la bombe atomique Little Boy. Photo : Gil Giuglio

Le Dôme

Toujours sur le thème de la Bombe, au milieu d’un petit parc en plein coeur de la ville, les fondations du Dôme de Genbaku, seule architecture restée debout après la déflagration et l’image qui symbolise Hiroshima post 1945. Ce mémorial pour la paix et classé par l’Unesco et est comme la balise d’une jolie promenade dans un petit parc sur les bords de la rivière Ota (Ôta-Gawa) qui traverse la ville.

 

À 200 mètres d’ici, il ne faut pas manquer le « Ground zero ». Soit une modeste plaque qui situe un point imaginaire 600 mètres à la verticale. C’est à cet endroit pile au dessus de ma tête que la bombe qui  contenait l’uranium 235 est entrée en fission et a explosé. Elle était larguée quelques secondes auparavant par Enola Gay ce bombardier US venu des  Îles Marianne . Ça devait être le début d’une belle journée ensoleillé, c’était le 6 août 1945. 

 

Simplicité voulue ou pas, cette modeste plaque commémorative accrochée sur une borne devant un simple parking, donne une intensité encore plus dramatique à ce lieu de mémoire. Je trouve…

Le Dome of Genbaku
Dôme de Genbaku (Unesco) seule architecture encore debout après la bombe. Photo : Gil Giuglio

Kagura

L’Histoire d’Hiroshima ne commence pas à la fin de la deuxième guerre mondiale. Loin de là. Il suffit de découvrir le Kagura, ce cérémoniel théâtral, shintoïste et institutionnel à la fois et dont l’origine remonte à la nuit des temps. C’est un exemple des traditions encore bien vivantes du japon. Une représentation du kagura d’Hiroshima  c’est comme s’offrir une soirée au Philharmonique de Vienne : c’est une façon de découvrir une culture imprégnée. 

 

Le Geihoku Kagura,  cette variante propre à la région d’Hiroshima est connue pour être riche en détails et très proche des représentations originales.  Même s’il est impossible de résumer ici le scénario, ce spectacle permet néanmoins d’être compris par un occidental qui assiste à une représentation sans connaître la langue. la mise en scène expressionniste  permet de deviner les tenants de l’histoire.

Acteur masqué de théâtre
et ville d'Hiroshima, spectacle de Kagura, le théâtre populaire dans quartier Naka. Photo : Gil Giuglio

Après le spectacle, le souper

Côté assiette, l’okonomiyaki est à Hiroshima ce que sont les pizzas à Naples : populaire, bon marché et fait pour être déguster un peu partout dans les gargotes et même dans les établissements plus  « tendances » qui fleurissent ici et là. C’est le principe d’une omelette fait de tout ce qui se trouve dans la cuisine. Regarder les cuisinières faire l’okonomiyaki devant vous qui êtes installé entre 2 japonais à leur pause déjeuner, garanti une part d’authenticité à votre séjour.

 

Voilà les choses évidentes à voir à Hiroshima, mais ce ne sont là que quelques «évidences ». Il existe bien d’autres trésors cachés.

Deux femmes cuisinières
Dans le centre ville, une gargote d'okonomiyakli plat traditionnel à Hiroshima. Photo : Gil. Giuglio

Le Château

Le Château détruit par la bombe et aujourd’hui reconstruit à l’identique et en béton. Allez savoir pourquoi ? Il trône en plein cœur de la ville au milieu d’un parc lui même entouré de douves. L’effet havre de paix est garanti une fois dans les lieux. Il nous rappel l’époque des Shogun(2), ces seigneurs de guerre du Japon médiéval.  

 

Cette facette « Hiroshima ville verte » se vérifie aussi lors d’une visite du fameux jardin de Shukkein qui surplombe la rivière Otta,  S’il faut voir un seul jardin Japonais, c’est celui-ci. Ambiance calme, sereine, des airs de volupté qui flottent et qu’on pourrait rattraper en levant la main, nature à peine esthétisé, favorisent les plus douces pensées.

 

Pour sortir le soir. les bistrots animés par une clientèle de japonais méridionaux et riants ne manquent pas. 

 

Le long des avenues ou dans les longues et hautes galeries marchandes si typiques parait-ils au Japon. 

 

C’est en traversant l’une d’elle que je me souviens d’un scène du film tourné dans ces mêmes galeries et tiré du fameux roman de Marguerite Duras : Hisroshima mon Amour. Mais oui, c’est ça le titre de cet article ! Il est approprié !

 

Adresses utiles et informations pratiques

  1. Bento : boite qui contient les met colorés et à manger sur le pouce à la pause déjeuner.
  2. Shogun : appellation pour les  seigneur de guerre du japon médiéval. 

Hiroshima_mon_amour est un film sorti en 1959, sur un scénario et des dialogues de Marguerite Duras

 

La ville d’Hiroshima contribue de manière très officielle à l’abolition de l’arme nucléaire dans le monde.  Musée du Mémorial pour la Paix :

www.pcf.city.hiroshima.jp

Kagura

www.kagura-hina.com

Centre culturel Shareo. 

 

Rihga Royal Hotel Hirsoshima. 

Le grand hôtel de la ville, mais logé à un étage en hauteur offre une vue inédite pour comprendre de suite la structure de la ville.

www.rihga.com

Le chef du restaurant de tempura Tenko Honten a récemment eu sa première étoile Michelin

4-2 Horikawacho, Naka-ku, Hiroshima 

 

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